poesies

Nicole,

Novembre, ce mois gris, plombe le moral des proches, car il s’attaque à nos faibles.

Le mal, a été trop fort, petit à petit il a pris le dessus.

Pourtant tu as été forte, car Tu as beaucoup souffert.

Avant que ton corps ne se fâche, ne te lâche, avec peine, déambulant, dans ta grande maison, avant qu’on ne t’emporte vers le CHU, vers ce dernier voyage.

Souvent encore, Corine tu étais témoin, des pauses café rieuses ; c’est toujours ça de pris ; un instant, penser à autre chose qu’à ce mal lancinant qui épuise et qui ronge.

C’est vrai que tu avais ce sourire expressif, cette bonne humeur des gens du Sud, de ceux qui ont traversé la méditerranée.

Agent de la poste, avant qu’elle ne soit disloqué, militante CGT, Tu as mené les combats pour la sauvegarde d’un service public de qualité.

Avec Sylvain, unis dans la vie, unis par les luttes, le comité riposte de Montady, la section du PCF de l’ouest Biterrois.

S’associent aux hommages de cet instant.     

Voilà le dernier chapitre d’une vie commune : côte à côte, deux urnes.

Là-bas, à Montady, à l’ombre des cyprès, dans ce columbarium, joli nom sans doute, mais qui n’enlève rien à la froideur des tombes.

Tu aurais bien aimé que dans ce dernier acte, pour réchauffer Sylvain, on mélange vos cendres.

 je sais, tu ne nous entends pas, nous voulons quand même, jusqu’au dernier instant, témoigner notre attachement, notre amitié, notre tendresse.

Pas d’au revoir, pas d’adieux, entre nous la promesse de partager longtemps le souvenir de Nicole souriante et heureuse. 

                                                      Gérard Garcia