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organiser une resistence, une lutte contre ce qui peut paraitre inexorable est deja quelque chose d
Par revesolution, le 15.09.2019
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Par Anonyme, le 27.05.2019
je voudrais bien ecrire mais il n'apparait que ce petit cadre alors tant pis je vais l'utiliser.
l e mouvemen
Par Anonyme, le 24.01.2019
le mouvement des gilets jaunes à pris sa source dans le mécontentemen t d'une grande partie de la population;
Par Anonyme, le 23.01.2019
oui, une enquete s,impose.... http://revesol ution.centerbl og.net
Par revesolution, le 25.11.2018
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Date de création : 03.03.2015
Dernière mise à jour :
20.12.2025
4481 articles
La réunion du G20 a commencé officiellement vendredi matin à Hambourg. Dès la veille, les opposants ont donné de la voix. La tension est encore montée d'un cran vendredi, avec une multiplication d'actions, de manifestations et de blocages, la plupart du temps menés par des membres de la gauche radicale, qui a débordé les forces de l'ordre. Reportage.
Hambourg (Allemagne), envoyés spéciaux.– Au deuxième jour de grosses mobilisations contre la tenue du G20 à Hambourg, en Allemagne, et alors que les leaders des 20 pays commençaient à se réunir, la police locale a fini vendredi par demander du renfort. En cause : son débordement, le matin même, alors que les manifestations et blocages se multipliaient dans toute la ville. Le quartier d’Altona, à l’ouest, a été le plus touché (lire notre Boîte noire). Un rassemblement, annoncé la veille, a eu lieu à 7 heures du matin. Plusieurs centaines de manifestants vêtus de noir et masqués ont semble-t-il rapidement débordé les forces de l’ordre, se retrouvant à marcher seuls dans la rue. Selon un premier bilan, une vingtaine de voitures ont été incendiées et des commerces attaqués.
Interrogé sur le sujet, Andreas Beuth, avocat et représentant légal de la Rote Flora, le plus gros squat de la ville de Hambourg, se dit « évidemment contre le fait que des biens de résidents soient détruits » mais insiste sur le fait que « ces petits groupes n’ont rien à voir » avec les manifestations imaginées par les organisateurs. Il est douteux que ses propos convainquent la police hambourgeoise, qui a fait savoir en début d’après-midi qu’elle allait recevoir le renfort de 200 officiers deBade-Wurtemberg, 200 autres de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale et 300 de Berlin.
Ces nouveaux contingents viendront s’ajouter aux 20 000 membres des forces de l’ordre déjà déployés, aux 3 000 véhicules, 11 hélicoptères, 185 chiens, 70 chevaux. La police a refusé de donner le nombre de véhicules équipés de canons à eau mobilisés, mais 24 heures passées sur place suffisent à en compter une dizaine. La police, dont la présence massive est visible un peu partout en ville, s’est donc trouvée débordée au bout d’une matinée chaotique. Et surtout, qui a eu des répercussions sur l’organisation même du sommet du G20. L’épouse du président américain, Melania Trump, n’a ainsi pas pu se rendre à l’heure dite au rendez-vous des époux et épouses des leaders. Un peu plus tôt, les organisateurs des blocages se félicitaient d’avoir réussi à retarder l’arrivée du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et de celui du Conseil européen, Donald Tusk, au congrès.
Le rassemblement à Altona n’était pas le seul de la matinée. Dès 7 heures, un millier de personnes se trouvaient également devant la station de métro Landungsbrücken, dominée par sa tour de l’horloge qui a la particularité de donner également le niveau de l’Elbe. Un large groupe d’environ 200 personnes portait des combinaisons violettes ou blanches et a pris la tête du cortège derrière la bannière « Queer Feminist Revolution ». La manifestation pique droit vers la « zone bleue », ce large espace délimité par les forces de l’ordre dans lequel, depuis 6 heures ce matin-là, tous les groupements de plus de deux personnes sont interdits.
Durant toute la matinée, d’autres groupes parviennent à perturber la zone bleue, interdite à tout rassemblement depuis 6 heures le matin. Joana, représentante de #BlockG20 : « Nous nous sommes approchés le plus possible des délégations, mais nous avons fait face à la police et, surtout, à ses canons à eau et à son gaz au poivre. » Des sit-in ont été évacués à coups de jet d’eau, des manifestants délogés un par un par la police. La responsable de l’action estime cependant avoir vécu un « grand moment de solidarité avec les habitants de Hambourg, certains ayant même apporté des cafés ou à manger aux manifestants bloqués par la police ».
Une autre action, à l’écart de la ville et visant le port, elle aussi commencée à 7 heures, a plus de chance. Environ 700 personnes, la plupart équipées d’un vêtement de pluie orange, parviennent à bloquer l’une des voix principales menant au port de Hambourg, premier du pays et troisième en Europe. « La logistique, c’est le cœur du capitalisme, c’est pourquoi nous avons bloqué le port », explique l’un des initiateurs du mouvement. « Nous avons bien réussi, nous avons surpris la police », se félicite-t-il en fin de matinée. « Nous avons reçu le soutien de certains camionneurs et d’employés du port », ajoute-t-il.
Sur place, la police se contente de contenir le cortège sur la route qu’il suit. Sous un franc soleil, la manifestation est joyeuse et calme. Vers 10 heures, un des camions organisateurs arrive et distribue de l’eau, avant de proposer un repas gratuit. Par haut-parleur, une jeune femme donne quelques infos, explique pourquoi le cortège est pour l’instant arrêté et quand il va repartir. Un cri de victoire retentit quand elle annonce qu’une partie du port est bel et bien bloquée par ce groupe et par un autre.
Ces victoires sont certes symboliques, mais elles n’en demeurent pas moins un retournement de situation après une série de grands événements si fermés que les manifestants s’étaient à peine fait entendre – comme par exemple le G20 d’Antalya, en Turquie, en 2015, le G7 de Taormine, en Italie, en 2017. Le fait qu’il se tienne à Hambourg, en plein centre-ville, n’est d’ailleurs pas sans poser question. Car la ville est réputée pour compter un grand nombre d’anarchistes et de membres du Black Bloc – certains considèrent même qu’il s’agit du plus important d’Allemagne. Des manifestants avancent des hypothèses sans jamais conclure : « Je pense que c’est pour montrer que c’est possible », dit l’un ; « Certains pensent que c’est aussi parce que le maire est SPD et que Merkel voulait l’embêter », avance un autre ; « Il y a eu un deal entre Berlin et Hambourg, le premier visant les Jeux olympiques et le second le G20 », croit savoir un troisième.
Le lieu de la réunion des vingt puissances se trouve à quelques centaines de mètres du quartier de Sankt Pauli, haut lieu de l’anarchisme et du mouvement autonome locaux. Et ce depuis longtemps. En bordure de l’Elbe, le quartier était en effet à la frontière entre le Danemark et la Prusse jusqu’au XIXe siècle. Un mélange de commerce, de prostitution et, déjà, d’idées libertaires.
Le quartier est à présent surtout connu pour son stade et son équipe de foot, le FC Sankt Pauli. Le club existe depuis 1910, mais c’est dans les années 80 qu’il gagne ses lettres de noblesse. Et pas sur le terrain. Dégoûtés par la tournure raciste et hooliganiste de l’autre club de la ville, le Hambourg SV, les habitants, de gauche, du quartier – entre autres connu pour ses squats à l’époque – commencent à investir ce club. Dans les années 90, le club se dote d’une « constitution » qui le définit comme « féministe, anti-homophobie, antifasciste et antiraciste », explique Jan, supporteur et graphiste pour le club. « C’était révolutionnaire pour un stade », insiste le jeune homme, qui lui-même a été à son premier match à 7 ans, en 1993.
Rien d’étonnant donc à ce que, jeudi après-midi, l’appel à manifester depuis ce quartier regroupe plus de 10 000 personnes. L’événement était précédé d’une série de concerts. Son nom : « Welcome to hell ».
Vers 16 heures jeudi, l’enfer semblait pourtant bien loin. Au niveau du marché aux poissons, la large avenue St. Pauli Fischmarkt remonte légèrement en s’éloignant du fleuve. C’est ici que les organisateurs de la manifestation « Welcome to hell » avaient dressé une scène pour des concerts, deux cahutes pour distribuer à boire et à manger, ainsi que divers points d’information. En milieu d’après-midi, alors que le soleil tape dur, quelques milliers de personnes y convergent, cherchant une place à l’ombre des immeubles ou des arbres. Non loin, une dizaine de fourgons de police sont déjà stationnés, tandis qu’on aperçoit, de l’autre côté de l’Elbe, un énorme affichage du port de Hambourg : « Keep Global Trade Open ». Et plus loin encore derrière, des grues métalliques à l’arrêt qui ressemblent à leurs homonymes à plume.
L’ambiance est digne d’un festival, à l’exception près de la présence policière en tenue un peu partout sur l’avenue. Une présence paisible cependant : personne n’est fouillé à l’arrivée, les forces de l’ordre sont certes moins souriantes que les manifestants, mais certains sourient tout de même. Assis par terre, on aperçoit un grand gaillard en tricot marcel et bermuda qui écrit sur son bras, à l’aide d’un marqueur, le numéro de téléphone de la Legal Team, cette équipe de juristes mobilisée 24 heures sur 24 pendant tout le contre-sommet pour assister les personnes arrêtées. Certains magasins sont fermés, voire barricadés, mais d’autres sont ouverts. Comme dans un festival, les gens sont assis au petit bonheur la chance, discutent, écoutent pour certains les concerts.
Il y a là des punks, des anarchistes, des altermondialistes, des vieux et des jeunes, des porteurs de dreadlocks ou de jeunes intellos à lunettes, chemisette et sage raie sur le côté. Un père accompagne ses fils, adolescents, une femme berce son bébé en poussette à côté d’un iroquois à crête multicolore. Quartier oblige, on trouve une quantité impressionnante de tee-shirts, sweat-shirts, drapeaux Sankt Pauli, dont l’emblème est celui des pirates, le fameux Jolly Roger. Ça parle allemand bien sûr, en grande majorité, mais aussi anglais, français – un peu –, italien, grec, espagnol et d’autres langues slaves.
Grand gaillard aux yeux bleus, légère barbe en bataille sous le menton, Christian* est allemand, membre d’un groupe présent dans trente villes en Allemagne. Ils font des actions illégales « mais préviennent toujours auparavant », sur le modèle de la désobéissance civile. Il ne se qualifie pas d’autonome, car son groupe est plus ouvert, avec des anarchistes, des léninistes, etc. « On se dit non dogmatiques et on essaye de s’organiser avec tous ceux qui peuvent aider. » « On est anticapitalistes, mais on ne pense pas que le parlementarisme soit foncièrement mauvais », ajoute-t-il, avant de préciser : « La gauche est très faible aujourd’hui en Allemagne, donc on est forcés de s’ouvrir. » Il a passé une tête à Nuit debout, connaît certains slogans des manifestations contre la loi sur le travail.
Vers 19 heures, les premiers groupes de manifestants sont déjà en ordre de marche à l’avant du cortège. Un bon millier de personnes se retrouvent derrière plusieurs banderoles – « Smash G20 – Welcome to hell », « G20 Welcome to hell », etc. Tous ou presque sont vêtus de noir des pieds à la tête (casquettes et lunettes de soleil, voire cagoules). Derrière, plusieurs milliers de personnes se massent en attendant le départ, un camion prend place au milieu de la manif avec ce slogan : « We are fucking angry. » Beaucoup de photographes et cameramen sont à pied d’œuvre, dont certains ont déjà leur casque – ce qui est un peu ridicule, surtout sous un soleil de plomb.
25 minutes passent. Et tout à coup, les policiers chargent par le côté la tête du cortège, bloquant la plupart des gens contre un mur d’environ deux mètres qui mène à une promenade piétonne longeant la rivière. Certains manifestants, aidés par d’autres déjà sur la promenade, parviennent à escalader. D’autres ont moins de chance et retombent lourdement sur la rue. Depuis le promontoire, commencent à jaillir canettes et bouteilles vides sur la police. Le chaos est général en quelques instants.
Une cinquantaine de personnes sont repoussées sans ménagement par des policiers dans un escalier, obligées de le monter tant bien que mal. Dix minutes plus tard, ce sont les policiers qui redescendent les marches quatre à quatre, sous un flux de canettes et de feux d’artifice. En haut, des street medics évacuent un jeune salement amoché, la jambe sanguinolente. 14 personnes se trouvaient à l’hôpital vendredi midi, selon une membre de la Legal Team, dont trois dans un « état critique ».
La manifestation est fichue, éparpillée. « Nous sommes horrifiés et inquiets de l’approche de la police », déclare Christoph Klein, membre de la G20 Platform à l’origine de la manifestation. « Des gens auraient pu se blesser en escaladant le mur, d’autres auraient pu tomber dans la rivière, poussés par la police. » « Nos droits fondamentaux ont été bafoués au nom de Trump et d’Erdogan », conclut-il. Un autre organisateur est tout aussi indigné : « L’escalade a été causée par la police, c’est évident. »
Mais les manifestants n’ont pas dit leur dernier mot. Deux cortèges sauvages partent dans Sankt Pauli en début de soirée, se rejoignent un peu plus tard. La nuit tombe, tout le quartier est assailli d’opposants au G20 et la présence policière, visible et massive, achève de dresser le tableau. Vers 23 heures, devant le Rote Flora, squat historique de Sankt Pauli, un grand feu de poubelles et de palettes achève de donner des airs de fête païenne. La police intervient rudement pour dégager tout le monde. Les canons à eau éteignent tout autant le feu que l’ardeur des derniers présents.
La manifestation de samedi promet à la fois d’être plus calme et plus rassembleuse, avec son intitulé « Solidarité sans frontières ». Mais pas question pour le mouvement de s’entredéchirer après ces dernières 24 heures. « Demain on arrivera tous ensemble à la grande manifestation internationale. Personne ne sera laissé en arrière », insiste Christoph Klein, de la G20 Platform. Il ajoute : « Aux gens qui ont peur, je dis, laissez la peur chez vous et rejoignez-nous