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Et le PS a disparu

Publié le 12/06/2017 à 17:03 par pcfob Tags : image merci france article amis mort histoire bonjour carte martine google sur infos pcf saint faure marne

 

Et le PS a disparu
12 juin 2017 Par Lénaïg Bredoux  dans Mediapart

Avant même le second tour, le PS est assuré de subir la plus grosse défaite de son histoire. Balayé avec 7 % des voix, il va devoir ferrailler pour conserver un groupe dimanche prochain. De nombreux dirigeants sont déjà battus, dont Jean-Christophe Cambadélis ou Benoît Hamon.

 

 

 

Ils sont laminés. Toute la soirée, dimanche, les noms des battus sont tombés. La liste est impressionnante : Jean-Christophe Cambadélis, Élisabeth Guigou, Aurélie Filippetti, Guillaume Bachelay, Catherine Lemorton, Pascal Cherki, Patrick Mennucci, les anciens ministres François Lamy, Benoît Hamon, Christophe Borgel, sont tous sortis dès le premier tour. Toutes les sensibilités du PS sont concernées, balayées par La République en marche d’Emmanuel Macron et par La France insoumise.

L’objectif du PS se limite désormais à celui de sauver un groupe parlementaire – il faut 15 députés. Dimanche 18, au soir du second tour, il devrait être bien loin de son record de 1993, où il n’avait obtenu que 57 élus. Pour prendre la mesure de l’échec historique des socialistes, il faut rappeler que le parti de la rue de Solférino comptait 280 députés sortants. En 2012, après l’élection de François Hollande, il était majoritaire dans les deux chambres, détenait la grande majorité des régions, la plupart des départements et les grandes villes. En cinq ans, il a tout perdu, après les 6,36 % de Benoît Hamon à la présidentielle. Il fait à peine mieux aux législatives avec 8 % des voix.

 

Jean-Christophe Cambadélis © Reuters Jean-Christophe Cambadélis © Reuters

 

La sanction du PS a été accentuée, dans certains bastions, par l’abstention massive (plus de 51 % au niveau national), qui a provoqué la quasi-absence de triangulaires. Pour être qualifié au second tour, il fallait obtenir 12,5 % des inscrits – un exploit avec un tel niveau de participation. Or le PS espérait précisément sauver quelques députés, grâce à la concurrence de plus de deux candidats au second tour.

Benoît Hamon est lui-même battu dans sa circonscription des Yvelines, malgré un score honorable de premier tour. Avec plus de 22 % des voix, il a échoué à 80 près, derrière La République en marche (LREM), en tête, et Les Républicains (LR).

 

 

Au total, au moins 15 anciens ministres de François Hollande sont éliminés du second tour : Cécile Duflot, Christian Eckert, Ségolène Neuville, Christophe Sirugue, Pascale Boistard, François Lamy, Juliette Méadel, Emmanuelle Cosse, Kader Arif, Aurélie Filippetti, Clotilde Valter, Michèle Delaunay, Martine Pinville, Estelle Grelier rejoignent Benoît Hamon parmi les battus du soir. À l’image de son parti, le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, élu député pour la première fois dans sa circonscription parisienne du XIXe arrondissement en 1988, est sèchement éliminé : humiliation suprême, il arrive en quatrième position, derrière LREM et FI, qualifiés au second tour, et derrière le candidat d’EELV.

Dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, autrefois bastions socialistes, pas un PS ne figure au second tour, et tous les sortants sont sortis.

 

 

Même chose dans les Bouches-du-Rhône, où Jean-Luc Mélenchon (34,31 %) surclasse Patrick Mennucci (12,43 %), le Pas-de-Calais, ou en Seine-Saint-Denis, ravie au PCF par le PS. Cette fois, les socialistes sont systématiquement dominés par LREM et par La France insoumise.

C’est par exemple le cas à Aubervilliers/Pantin où la sortante Élisabeth Guigou, pourtant « Macron compatible », est devancée par Alexandre Aïdara (LREM) et le directeur de campagne de La France insoumise aux législatives Bastien Lachaud. Au passage, ce dernier, dont la candidature a été annoncée tardivement et qui ne bénéficiait d’aucun ancrage local, a éliminé le député européen PCF, élu à Aubervilliers, Patrick Le Hyaric.

À Saint-Denis, le directeur de campagne à la présidentielle de Benoît Hamon, Mathieu Hanotin, est lui aussi éliminé, devancé par le communiste, soutenu par FI, Stéphane Peu (28 %), et par la candidate LREM, Véronique Avril (21 %), pourtant visée par une enquête préliminaire pour avoir loué un appartement dans un immeuble insalubre. À noter que l’autre codirecteur de campagne de Hamon, l’aubryste Jean-Marc Germain, élu en 2012, est balayé avec moins de 10 % des voix, très loin derrière Jean-Louis Bourlanges (LREM, 40 %).

En Seine-Maritime, fief de Laurent Fabius, seuls deux PS sont au second tour dans les 10 circonscriptions du département. L’ancienne ministre Valérie Fourneyron est en ballottage défavorable face à LREM. Il n’y a que Christophe Bouillon, contre lequel LREM n’avait présenté aucun candidat, qui arrive en tête. Même la circonscription de Laurent Fabius n’a pas résisté à la vague Macron : Guillaume Bachelay arrive en 3e position avec 19 % des voix, contre 26 % à LREM et 19,25 % au FN. En Essonne, pas un PS non plus au second tour : seul Manuel Valls est qualifié mais il n’était pas investi par la rue de Solférino. En Haute-Garonne, c’est là encore une débâcle historique : Joël Aviragnet est le seul socialiste rescapé du second tour. Ailleurs, tous les PS sont éliminés, avec plusieurs duels LREM/FI, y compris dans la circonscription du bras droit de Cambadélis, Christophe Borgel.

 

 

 

À Rennes, là encore un bastion socialiste, rare pôle de résistance lors des élections intermédiaires du quinquennat précédent, tous les PS sont éliminés ou en grande difficulté, systématiquement devancés par LREM, et très souvent par les candidats insoumis. Seule exception, François André est en ballottage très favorable : il n’avait pas de concurrence LREM face à lui, ayant soutenu Emmanuel Macron avant le premier tour de la présidentielle. À Montpellier, le PS est totalement absent du second tour. À Paris, les candidats de la majorité présidentielle font également un carton : les socialistes se qualifient dans seulement quatre circonscriptions sur 18. Parmi ces derniers, deux n’avaient pas de candidat LREM face à eux, Myriam El Khomri et George Pau-Langevin.

Plusieurs présidents sortants de commissions parlementaires, fin connaisseurs de l’Assemblée nationale, sont également sortis dès le premier tour : Catherine Lemorton (affaires sociales), Dominique Raimbourg (lois), Élisabeth Guigou (affaires étrangères), Jean-Paul Chanteguet (développement durable), Patricia Adam (défense).

 

D’autres sont qualifiés en second tour, mais en ballottage défavorable : c’est notamment le cas de Najat Vallaud-Belkacem (16,5 %), face au LREM Bruno Bonnell (37 %), pourtant mis en cause pour ses activités dans les paradis fiscaux, de l’ancien ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas, largement distancé par LREM à Quimper, de Barbara Romagnan dans le Doubs, ou de Boris Vallaud dans la circonscription historique d’Henri Emmanuelli. Delphine Batho, en revanche, dans les Deux-Sèvres, obtient près de 30 % des voix, juste derrière son concurrent LREM. Le président sortant du groupe PS à l’Assemblée, Olivier Faure, peut également espérer sauver son siège de Seine-et-Marne : il a obtenu 27 % des voix contre 30 % à la candidate LREM.

 

Ceux qui s’en sortent le mieux sont très souvent ceux qui étaient protégés par Emmanuel Macron, celui-ci n’ayant pas présenté de candidat face à eux : c’est le cas des deux anciens ministres Stéphane Le Foll ou Marisol Touraine, en tête dans leurs circonscriptions de la Sarthe et d’Indre-et-Loire, ou de François Pupponi dans le Val-d’Oise. Quant à Manuel Valls, qui n’avait pas l’étiquette PS ni celle de LREM, mais n’avait pas de concurrents dans ces deux formations, il arrive en tête à Évry avec 25,5 % des voix, devant la candidate de La France insoumise Farida Amrani (17,6 %).

Le résultat est tellement catastrophique pour le PS que même sa reconstruction semble aujourd’hui difficile à imaginer, tant les battus sont nombreux. Y compris ceux qui pouvaient espérer jouer un rôle dans un parti rénové, comme Hamon ou Fekl. « Le PS est clairement mort », a plastronné Jean-Marie Le Guen, qui ne se représentait pas. Quant à François Lamy, éliminé dans le Nord, il a accusé Hollande et Valls d’être responsables du désastre.

 

 

Quant au premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis, il a promis de réfléchir à son départ au soir du 18 juin. Récemment, en privé, il confiait pourtant qu’au vu du nombre de leaders donnés perdants, il pouvait espérer rester à la tête d’un navire qui n’attire plus personne. « Nous nous reformulerons et reviendrons », a-t-il indiqué, en une de ces phrases mystérieuses et lugubres dont il a le secret.