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organiser une resistence, une lutte contre ce qui peut paraitre inexorable est deja quelque chose d
Par revesolution, le 15.09.2019
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Par Anonyme, le 27.05.2019
je voudrais bien ecrire mais il n'apparait que ce petit cadre alors tant pis je vais l'utiliser.
l e mouvemen
Par Anonyme, le 24.01.2019
le mouvement des gilets jaunes à pris sa source dans le mécontentemen t d'une grande partie de la population;
Par Anonyme, le 23.01.2019
oui, une enquete s,impose.... http://revesol ution.centerbl og.net
Par revesolution, le 25.11.2018
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Date de création : 03.03.2015
Dernière mise à jour :
03.11.2025
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Mediapart a recueilli des témoignages de manifestants présents aux rassemblements organisés à Paris depuis la mort de Liu Shaoyao, un père de famille chinois de 56 ans tué dimanche 26 mars par un policier dans le XIXe arrondissement.
© Jérôme Chobeaux
Place de la Bastille, jeudi 30 mars, un rassemblement a été organisé devant l'Opéra Bastille. Les participants ont répondu aux appels diffusés sur les réseaux sociaux et relayés par messages privés en solidarité avec la famille de Liu Shaoyao. Plusieurs centaines de personnes ont occupé pendant plusieurs heures les marches de l’opéra pour demander « justice » et « transparence » dans l’enquête sur la mort du ressortissant chinois.
© Jérôme Chobeaux
Michel Fernandes, membre de l’association Asia 2.0, groupe de défense contre le racisme envers les Asiatiques sur internet et dans les médias, assure être l’un des organisateurs du rassemblement place de la République, organisé en parallèle à celui de la place de la Bastille. « Il y a beaucoup d’initiatives, mais ça reste toujours très localisé dans le XIIIe arrondissement ou à Aubervilliers, par exemple. Mais nous défendons tous les Asiatiques de France, et dans notre association, il n’y a pas que des Asiatiques, ce qui fait notre force et nous permet de montrer que le racisme est absolument généralisé. » Michel Fernandes est l’une des rares personnes qui se soit rendue au rassemblement au nom d’une organisation ou d’une association.
© Jérôme Chobeaux
Marie et Lorenne Trinh, toutes les deux nées en France, sont étudiantes. Il s’agit de leur premier rassemblement. Marie confirme avoir ressenti du racisme « depuis toute petite et encore aujourd’hui, même si ça va mieux ». Lorenne affirme qu’elle continuera de manifester les prochains jours car elle trouve « inacceptable qu’un Asiatique soit mort pour rien devant ses enfants ». Marie et Lorenne estiment que la jeune génération n’a plus peur de revendiquer ses droits. Mais Marie regrette que les aînés « n’osent pas suffisamment dénoncer les abus ».
© Jérôme Chobeaux
« Au bout d’un moment, il faut réagir », déclare Jin Pepinot (24 ans). Ce jeune ingénieur arrivé en France en 2014 afin de finir ses études manifeste pour la première fois. « Je n’aime pas les manifestations et je préfère rester plutôt discret. On est un peuple qui tolère beaucoup, on est ici pour travailler et on respecte le pays, le pays nous a aidés et nous en sommes reconnaissants, mes amis sont français, je travaille pour une entreprise française, et c’est pour ça que je suis venu ici. Mais si on continue à tolérer tout et n’importe quoi, comme ce qui vient d’arriver, ça finira mal. »
© Jérôme Chobeaux
Chen Yehmam a 49 ans. Depuis presque quarante ans à Paris, c’est la deuxième fois que Chen se rend à un rassemblement public. Présent place de la République jeudi soir, ce commerçant demande « seulement justice » face à la mort de Liu Shaoyao, « mais la justice ne bouge pas ». Il assure avoir ressenti le racisme tout au long de sa vie en France. « Ça a commencé il y a vingt ans, peut-être il s’agit de jalousie, et depuis ça n’a fait que monter. »
© Jérôme Chobeaux
Fan Jiamin (43 ans), esthéticienne à Paris, originaire du sud-est de Pékin, s’est rendue place de la République après une longue journée de travail. « Je suis ici pour monsieur Liu, je voulais voir ce qu’il se passe, faire partie de ce rassemblement pour partager ma solidarité avec sa famille. » Fan est arrivée en France en 2003 et elle a été souvent confrontée à la violence raciste, sans jamais porter plainte. « C’est grave, j’ai vraiment ressenti le racisme, mais on ne parle pas, on reste calme, mais par contre, ce qui est arrivé n’est pas juste du tout. C’est grave que monsieur Liu soit mort à cause de la police, je n’arrive pas à comprendre. Je ne me sens plus en sécurité », conclut-elle.
© Jérôme Chobeaux
Jean-Baptiste Phou (36 ans), né en France, comédien d’origine chinoise et cambodgienne, ne considère pas le rassemblement à République comme une manifestation, mais plutôt comme un lieu « pour comprendre, et ressentir ce que les autres personnes peuvent exprimer, un peu sur le coup mais avec un peu de distance. J’ai ressenti de la colère, de l’incompréhension… Mais j’entends des mots qui sont assez forts, des termes comme “assassinat”, “abattu”, je pense que c’est un peu tôt, on ne sait pas encore ce qu’il s’est passé, et je trouve que c’est presque dangereux d’employer ces mots, c’est un peu précipité ». Jean-Baptiste dénonce une certaine forme de racisme, « avec des petites moqueries qui ne sont pas forcement un acte raciste mais ressenties comme des mots déplacés et parfois violents ».
© Jérôme Chobeaux
Elaine, présente place de la République, est l’une des rares personnes à tenir une pancarte, qu’elle montre aux nombreuses caméras. Cette jeune étudiante préfère rester anonyme, en choisissant un pseudonyme. Elaine habite en France depuis sept ans où elle a pu profiter « des privilèges liés aux mauvais stéréotypes : le peuple chinois est considéré comme un peuple soumis, et la police nous laisse tranquille. C’est la raison aussi pour laquelle on est tellement choqué par la mort de M. Liu, ça montre que le racisme d’État nous concerne aussi ». Elle demande « justice pour la mort d’un homme innocent » et souhaite que « la communauté chinoise se solidarise avec les autres victimes des violences policières, comme Adama et Théo ». Tout en soulignant la responsabilité des « politiciens qui n’osent pas parler de ce qui se passe dans la rue et du racisme d’État, un problème que personne ne prend en sérieux ».
© Jérôme Chobeaux
Xihu Chen, étudiante de 26 ans depuis trois ans en France, a répondu aux appels des réseaux sociaux à se rassembler spontanément à Bastille, le même jeudi soir. Elle distribue des tracts qui contestent la version de légitime défense face à la mort de Liu Shaoyao. Avec d’autres, Xihu donne aussi des roses blanches aux passants afin de les faire participer à cet hommage rempli d’émotions. « On demande justice, vérité, le tout sans violence. Il ne s’agit pas d’une action politique, seulement d’une demande publique de justice et de vérité. »
© Jérôme Chobeaux
San Zhang (19 ans), étudiant de nationalité française, est finalement venu à Bastille contrairement à ses premiers sentiments face aux appels contre les violences policières. « Je ne voulais pas venir, car j’ai toujours eu confiance en la police, mais j’ai vu sur Facebook les images des manifestants matraqués pendant le premier rassemblement pour M. Liu lundi soir. » Il remarque l’effort de la communauté chinoise pour montrer publiquement sa solidarité : « Il faut encore plus de monde pour se faire entendre, mais c’est très motivant de voir autant des gens qui viennent après de longues journées de travail. »
11Lin Chang Quan (48 ans), arrivé en France en 1984, tient entre ses mains une rose blanche donnée par les jeunes à qui il préfère qu’on parle, considérant que son français n’est pas assez bon. Mais ce travailleur du textile est « devenu français depuis longtemps en France ». Un temps qui lui a permis de constater la montée de la violence envers la communauté chinoise : « Il n’y en avait pas autant quand je suis arrivé, c’est la deuxième fois que je me décide à manifester, et le déclencheur ça a été la mort de M. Liu par la police. Cela montre qu’on ne peut plus avoir confiance dans les autorités. »
12Le rassemblement en solidarité avec la famille de Liu Shaoyao a commencé place de la République et s'est poursuivi tard dans la soirée place de la Bastille. Outre les appels lancés sur les réseaux sociaux, plusieurs associations de lutte contre les violences policières soutiennent la mobilisation.