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organiser une resistence, une lutte contre ce qui peut paraitre inexorable est deja quelque chose d
Par revesolution, le 15.09.2019
l
Par Anonyme, le 27.05.2019
je voudrais bien ecrire mais il n'apparait que ce petit cadre alors tant pis je vais l'utiliser.
l e mouvemen
Par Anonyme, le 24.01.2019
le mouvement des gilets jaunes à pris sa source dans le mécontentemen t d'une grande partie de la population;
Par Anonyme, le 23.01.2019
oui, une enquete s,impose.... http://revesol ution.centerbl og.net
Par revesolution, le 25.11.2018
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Date de création : 03.03.2015
Dernière mise à jour :
16.10.2025
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19 août 2016 -Depuis les années 1970, les conditions de logement s’améliorent globalement. Comment expliquer alors que le mal-logement continue à faire débat ? Article extrait du Centre d’observation de la société.
A l’époque de l’appel de l’Abbé Pierre, en 1954, des centaines de milliers de familles s’entassent encore dans des bidonvilles. En 1975, 40 % des logements ne disposent pas du confort sanitaire (WC et eau courante), contre moins de 1 % en 2013, selon l’Insee. La Fondation Abbé Pierre note elle-même que leur nombre a baissé de 41 % entre 2006 et 2013, de 561 000 à 332 000. Depuis le début des années 1970, la surface moyenne par ménage est passée de 72 à 91 m2. Les normes de construction, d’isolation phonique ou thermique et le développement de l’habitat pavillonnaire y sont pour beaucoup. Si l’on prend du recul, les conditions de logement s’améliorent. Pourtant, le mal-logement continue à faire débat [1]. Cette situation peut s’expliquer de quatre façons différentes.
Premièrement, l’amélioration a coûté très cher : la part du logement est passée de 11 à 25 % du budget des ménages entre 1960 et 2011. Cela impose à une partie de la population de s’éloigner des centres-villes ou de vivre dans des logements de taille réduite. Les jeunes adultes subissent de plein fouet la conséquence des hausses de loyer et des prix à l’achat (très fortes entre 1998 et 2008). Une partie des couches moyennes qui souhaitent rester au cœur des grandes villes - notamment à Paris - voit son niveau de vie réduit par le budget logement et se contente de surfaces réduites.
Deuxièmement, les moyennes masquent des écarts massifs. Entre, par exemple, les propriétaires qui ont achevé de rembourser leurs emprunts et les jeunes qui ont recours à un secteur privé onéreux faute d’accéder au logement social. Si l’on considère le critère de la surface, les conditions de logement s’améliorent surtout pour ceux qui accèdent à la propriété. Les inégalités se sont accrues en fonction du niveau de vie. Alors que les 20 % les plus riches ont vu leur surface moyenne par personne augmenter de 10,4 m2 (de 42,4 à 52,8 m2) entre 1988 et 2006, celle des 20 % les plus pauvres a progressé de 4,7 m2 (de 26,1 à 30,8 m2). Il est probable que les données 2013 feront apparaître des écarts encore plus grands.
Troisièmement, la situation semble avoir changé dans les années récentes. L’Insee a publié quelques données pour l’année 2013 selon lesquelles la surface moyenne stagne par rapport à 2006, une première depuis 1973 (voir graphique ci-dessous). Toujours selon l’Insee, entre 2001 et 2012, le nombre de sans domicile a augmenté de 50 % [2]. En exploitant, les données de l’enquête logement de 2013, [la Fondation Abbé Pierre [France 2016, Fondation Abbé (...)" href="http://www.inegalites.fr/spip.php?page=analyse&id_article=2169&id_rubrique=28&id_mot=42&id_groupe=13#nb3" rel="footnote">3] remarque que le chiffre des personnes de plus de 25 ans contraintes de revenir habiter chez leurs parents a augmenté de 20 % entre 2002 et 2013, celui de la population en situation de surpeuplement accentué de 17 % entre 2006 et 2013 et celui du taux d’effort financier du logement excessif [4] de 42 % au cours de la même période. Des signes inquiétants.
Quatrièmement, le mal-logement, comme la pauvreté [5], est relatif à un état de la société donné et surtout son niveau de richesse. 141 000 personnes sont sans domicile : c’est très peu par rapport aux années 1950, mais choquant compte tenu de notre niveau de vie actuel. Comme le note la Fondation Abbé Pierre, « d’autres critères que le confort de base s’imposent désormais pour distinguer les logements confortables des autres. On pense par exemple à des éléments apparemment moins graves, mais bien plus répandus, comme l’inconfort thermique, les infiltrations d’eau, le bruit ou l’humidité, qui ont des conséquences avérées sur la qualité de vie et la santé ». On manque d’un indicateur équivalent à celui du taux de pauvreté, qui pourrait être, par exemple, la part de la population vivant dans un logement dont la surface est inférieure à la moitié de la surface médiane [6]. Un outil réducteur sans doute (il ne dit rien du confort et de l’autonomie dans le logement) mais qui permettrait de mieux comprendre la situation.
Surface moyenne selon le niveau de vie Unité : mètres carrés | |||
1988 | 2006 | Variation | |
20% les plus pauvres | |||
Surface moyenne | 71,9 | 69,1 | -2,8 |
Surface moyenne par personne | 26,1 | 30,8 | 4,7 |
20% les plus riches | |||
Surface moyenne | 102,5 | 114,7 | 12,2 |
Surface moyenne par personne | 42,4 | 52,8 | 10,4 |
Source : Insee, enquêtes Logement - © Observatoire des inégalités |
Article extrait du Centre d’Observation de la société.
Photo / DR
[1] Lire sur notre site 3,8 millions de mal-logés : de quoi parle-t-on au juste ?
[2] « L’hébergement des sans domicile en 2012 », Insee Première n°1455, Insee, juillet 2013.
[3] Voir le 21e rapport sur l’état du mal-logement en France 2016, Fondation Abbé Pierre, 2016.
[4] Charges de logement supérieures à 35 % des revenus.
[5] Le seuil de pauvreté est calculé en fonction du niveau de vie médian de l’année.
[6] Autant disposent d’une surface supérieure que d’une surface inférieure.
Date de rédaction le 19 août 2016
Dernière révision le 19 août 2016