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organiser une resistence, une lutte contre ce qui peut paraitre inexorable est deja quelque chose d
Par revesolution, le 15.09.2019
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Par Anonyme, le 27.05.2019
je voudrais bien ecrire mais il n'apparait que ce petit cadre alors tant pis je vais l'utiliser.
l e mouvemen
Par Anonyme, le 24.01.2019
le mouvement des gilets jaunes à pris sa source dans le mécontentemen t d'une grande partie de la population;
Par Anonyme, le 23.01.2019
oui, une enquete s,impose.... http://revesol ution.centerbl og.net
Par revesolution, le 25.11.2018
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Date de création : 03.03.2015
Dernière mise à jour :
09.10.2025
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Ce n’est pas un hasard si Nice a été la cible d’un attentat. Avec 270 personnes fichées comme radicalisées, soit 13 % du total national, les Alpes-Maritimes sont le département le plus touché par la menace djihadiste. Selon les données recueillies par Mediapart, 58 Azuréens sont actuellement engagés dans les zones de guerre de Syrie et d’Irak, dont 19 mineurs. Entre le djihadiste recruteur Omar Diaby et la cellule dite « Cannes-Torcy », le passif de la région est lourd.
Mohamed Lahouaiej Bouhlel, l’auteur de l’attentat de la promenade des Anglais, qui a fait 84 morts et 308 blessés, habitait dans un petit immeuble jaune aux volets verts, dans le quartier de Roquebillière, l’un des plus pauvres de Nice. Coincé entre une déchetterie, des abattoirs désaffectés (bientôt réhabilités en espace culturel), une voie rapide et une bruyante gare de triage des marchandises, ce quartier fait partie de l’une des cinq zones urbaines sensibles (ZUS) des Alpes-Maritimes, dite « Saint-Charles-Bon voyage-Pasteur-Mont Gros ». De là, on ne voit pas la mer. Un tiers des jeunes y est au chômage et la moitié des familles loge en HLM.
Bien que la tuerie de masse du 14 Juillet ait été revendiquée par le groupe État islamique (EI), via son agence de propagande Amaq, les liens entre son auteur et les réseaux terroristes ne sont pas encore établis. Cet homme instable et violent, non pratiquant de l’islam, qui buvait de l’alcool et mangeait du porc, semble s’être radicalisé très récemment, en effectuant des recherches sur internet.
Mais une chose est sûre, si la cinquième ville de France a été la cible d’un massacre terroriste commis par l’un de ses habitants au nom du djihad, ce n’est nullement un hasard. L’EI n’a pas eu besoin d’infiltrer l’un de ses combattants à Nice, elle n’a eu qu’à piocher dans le réservoir local de jeunes prêts à mourir.
Les Alpes-Maritimes détiennent le triste record du département le plus touché par le djihadisme. Sur les 2 029 Français ou résidents en France identifiés par le premier ministre Manuel Valls, en mars dernier, comme étant « en relation avec des filières djihadistes », 13 % sont originaires des Alpes-Maritimes et principalement de la ville de Nice. Une proportion huit fois supérieure au poids du département dans la population française.
Selon les données recueillies par Mediapart auprès de la préfecture, 58 Azuréens sont actuellement engagés dans le combat djihadiste dans les zones de guerre de Syrie et d’Irak, dont 19 mineurs combattants. Ils sont accompagnés de 41 enfants, dont plusieurs nés sur place depuis l’arrivée de leurs parents. Une douzaine y ont trouvé la mort. Seize personnes (11 hommes et 5 femmes) ont été arrêtées à leur retour en France. Onze d’entre elles sont incarcérées et toutes font l’objet de procédures judiciaires.
Plus inquiétant encore, au regard de la tuerie du 14 Juillet, 270 habitants sont enregistrés dans les fichiers des services de renseignement comme radicalisés et susceptibles de basculer dans le terrorisme. Ils n’étaient que 170 en mars 2015.
Par ailleurs, 594 habitants des Alpes-Maritimes ont fait l’objet de signalements, soit par le Centre national d'assistance et de prévention de la radicalisation (CNAPR), soit par les réseaux locaux (mairies, département).
Dans cette masse de noms, tous ne sont pas dignes d’intérêt. « Certains utilisent le numéro vert pour dénoncer leur voisin ou leur ex-époux, mais ce recueil d’informations est utile et indique une forte sensibilitédes acteurs locauxàla question », précise le préfet Adolphe Colrat. Mohamed Lahouaiej Bouhlel ne faisait pas partie de cette liste.
Le personnage le plus célèbre du fichier s’appelle Omar Diaby, dit Omar Omsen. Ce Franco-Sénégalais de 41 ans, l’un des djihadistes français les plus connus, a joué un rôle déterminant dans la radicalisation de la jeunesse niçoise. Élevé dans le quartier défavorisé de l’Ariane, ce délinquant a découvert l’islam violent derrière les barreaux de la maison d’arrêt de Nice. À sa sortie de prison, il s’est mis à prêcher le djihad dans le quartier Saint-Roch, non loin de là où vivait Mohamed Lahouaiej Bouhlel. Il a quitté la France pour la Syrie fin 2012 et rejoint les rangs des combattants d’Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.
Là-bas, il a donné la pleine mesure de son talent de prédicateur, en réalisant des vidéos de propagande sous le nom de 19HH, en référence aux 19 terroristes impliqués dans la destruction des tours jumelles de New York. Ces films en langue française, à la musique lancinante, qui mélangent des extraits de journaux télévisés et des images de jeux vidéo, ont été vus par des dizaines de milliers de personnes. Ils ont motivé de nombreuses personnes à le rejoindre.
« Il y a eu un effet boule de neige. Les jeunes qui sont partis sont pour la plupart issus du même quartier de l’est de Nice », confirme le commissaire Philippe Frizon, patron de la PJ des Alpes-Maritimes. Omar Diaby « le recruteur », émir autoproclamé d’un bataillon de combattants français en Syrie, s’est fait passer pour mort en août 2015, avant de resurgir, bien vivant, dans un reportage télévisé du magazine Complément d’enquête, diffusé par France 2, le 2 juin dernier.
Avant qu’Omar Omsen accède à la célébrité, les spécialistes du terrorisme avaient pris conscience de la menace qui planait sur les Alpes-Maritimes dès octobre 2012, avec le démantèlement d’une cellule dite « Cannes-Torcy », composée de plusieurs personnes établies sur la Côte d’Azur et en région parisienne. Ce groupe, suspecté d’avoir commis un attentat raté à la grenade contre une épicerie casher de Sarcelles, dans le Val-d’Oise, est considéré par le parquet antiterroriste comme l’un des plus dangereux démantelés ces vingt dernières années.
L’un des deux membres azuréens de la bande, Ibrahim Boudina, un Franco-Algérien de 25 ans, qui avait échappé au coup de filet policier, a été arrêté en février 2014 à son retour de Syrie, où il est soupçonné d’avoir mené le djihad, pendant plus d’un an, au sein d’une structure liée à Al-Qaïda. La découverte, à son domicile de Mandelieu-la-Napoule, près de Cannes, d’un stock d’explosifs et de deux chargeurs remplis est à l’origine de la rumeur d’un attentat visant le carnaval de Nice, le plus grand carnaval de France, qui attire des foules compactes, chaque année en février. Pour la population locale, c’est à l’occasion de ce carnaval 2014 que la menace terroriste a commencé à prendre corps. Les vingt djihadistes présumés de la cellule Cannes-Torcy devraient comparaître avant la fin de l’année devant la cour d’assises spéciale de Paris pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Ce premier signal d’alerte contribue à expliquer la nervosité manifestée, depuis, par les élus azuréens, à l’approche de chaque grande manifestation populaire. En février 2015, après les attentats commis à Paris contre Charlie Hebdo et l’HyperCacher, Nice a été la seule ville, hors Paris, à bénéficier du niveau « alerte attentat » du plan Vigipirate, la mesure de protection maximale. La tension n’est jamais réellement retombée depuis. Elle est régulièrement nourrie par des arrestations, à l’aéroport de Nice Côte d’Azur, de personnes de retour du djihad ou projetant de se rendre dans les zones de combat de l’EI.
En octobre 2014, le départ pour le djihad de onze membres d’une même famille – du jamais vu – a été l’occasion d’une impressionnante opération de communication, orchestrée en sous-main par l’équipe municipale de Christian Estrosi. L’actuel président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur était alors député et maire de Nice. Le lendemain du jour où Nice-Matin consacre sa Une au départ de cette famille pour la Syrie, il publie sur sa page Facebook une violente diatribe contre les services de l’État, intitulée « Djihad, j’accuse ».
Et ce n’est pas tout. Le même jour, l’attachée de communication de la ville invite par texto les journalistes à une conférence de presse improvisée… au cabinet de Philippe Soussi, avocat de la famille et conseiller municipal de la majorité. Un curieux mélange des genres. Sur le canapé rouge de la petite salle d’attente, le père et la mère de deux des personnes embarquées pour la « guerre sainte » disent regretter que l’État n’ait pas pu empêcher le départ de leurs proches. Cette mise en scène obligera le préfet à convoquer la presse à son tour pour dénoncer une « exploitation polémique ».
Les prises de position de Christian Estrosi, ces derniers jours, autour de la sécurité du feu d’artifice du 14 Juillet s’inscrivent dans ce climat de surenchère politique autour du terrorisme.